mais c qui cet enfant gaté

certains me décrivent comme "branleur", d'autres comme "sensible derrière la carapace". En tous cas, ici, s'exprimera un petit bout de moi: celui des souffrances, des fantasmes et des envies

mardi 23 février 2010

Enterrement

Dans ce petit cimetière méridional, à coté du cyprès, nous y étions venus deux fois ensemble, Simon, enterrer nos deux grands parents. Nous avions pleuré, bien sûr, parce que perdre ses grands parents, qd ceux ci vous ont pour partie élevés, ce n'est pas rien. Et puis le décès de Papé, le premier, il y a 15 ans, avait été le signal du début de bien des choses compliquées pour toi et tes très proches. Il faisait beau pourtant en ce mois d'Octobre 1995. C'était dans l'ordre des choses...
6 ans plus tard, tout était devenu compliqué pour toi, ta maman, ton frère, ton papa mais qd Mamé est décédée et que nous l'avons accompagnée dans ce caveau où depuis des générations la tribu est enterrée, tu étais là, bien sûr, car Mamé c'était le sein de la famille, l'amour de la famille, l'émotion de la tribu. Tu étais resté dans un coin du cimetière. Mais tu étais là, sous le soleil. Et au moment des condoléances, tu étais avec nous, les 5 petits enfants...
Je ne suis jamais retourné au cimetière depuis 8 ans mais je sais par ta maman que tu l'accompagnais qd elle avait besoin de se recueillir sur la tombe de son père et de sa mère...
Mais je voudrais te raconter une histoire, avant qu'on referme ce caveau dans lequel il n'était pas prévu que tu viennes si tôt: le soir de l'enterrement de Mamé, une fois que tout le monde a été rentré chez soi, nous nous sommes retrouvés les 5 R. à table. Et avant de commencer le repas, alors qu'un silence s'installait, j'ai regardé mon père et j 'ai eu une pensée horrible. Il m'a regardé au même moment et a lu dans mes yeux (ou a pensé la même chose): "Et oui, maintenant, c à mon tour", m a t il dit, en souriant. J'ai nié, bien sûr, avoir eu cette pensée...et pourtant ct bien ça que j'avais pensé.
Si je te raconte ça, Simon, c'est parce que qd nous allons t'enterrer, tout à l'heure, quand nous allons te dire au revoir une dernière fois, il ne va pas faire beau, le soleil ne sera pas là pour te rappeler, pour essayer de réchauffer nos cœurs. Non, Simon, il va pleuvoir! il va faire un temps de merde, et le soleil dégoulinera comme nous...Parce que lui aussi, il va protester, parce que, non, Simon, c'était pas ton tour, pas maintenant, pas encore!!!!!!!!!!!!!!!

1 commentaire:

dosto a dit…

La douleur alliée à l'injustice.... Courage.

Mes pensées les plus positives t'accompagnent dans ces tristes instants