mais c qui cet enfant gaté

certains me décrivent comme "branleur", d'autres comme "sensible derrière la carapace". En tous cas, ici, s'exprimera un petit bout de moi: celui des souffrances, des fantasmes et des envies

jeudi 11 février 2010

Corps en liberté

La musique est forte ce soir, trop forte... C'est pourtant la musique que j'aime, celle de ma jeunesse: Mano Negra, Mano Solo, Noir Désir, qqs réminiscences de Pink Floyd et de Jim Morisson.. Qqs corps commencent à onduler autour de moi dans ce bar du XIIème qui fut longtemps brumeux, l'un des plus enfumés de Paris, le rendez vous des paumés et du mouvement Rock Alternatif du Faubourg. "La Liberté", tout un programme! Et il le porte si bien ce nom...
La musique est décidément si forte (et puis forcément nous n'avons plus grand chose à nous dire à force de boire des canons tous les jours ensemble) que la conversation avec mes potes s'étiole. Et alors que d'habitude, l'envie de m'éclipser me prend qd je vois les autres s'agiter, là, ce soir, c'est ma jeunesse  qui me rattrape par les pieds. Un picotement remonte des chevilles et j'ai envie de bouger mais non pas pour faire comme tout le monde... Non, là, ce soir, à cet instant précis, sur la musique lancinante des Doors, sous la harangue de Bertrand Cantat, c'est de m'abandonner dont j'ai envie... Lâcher prise, laisser tomber le masque, ne plus réfléchir, être seulement un corps qui réagit aux sons et au rythme, ne plus penser, se laisser guider, oublier ces femmes qu'on a aimées, ces dunes qui nous narguent, ces pays qui nous appellent, ces soi-disant responsabilités (et mon c... c du poulet?).
N'être plus qu'un corps qui ondule sensuellement (peut être, même pas sûr, mais on s'en fout) sur une musique lancinante dans un rade du faubourg St Antoine....

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