mais c qui cet enfant gaté

certains me décrivent comme "branleur", d'autres comme "sensible derrière la carapace". En tous cas, ici, s'exprimera un petit bout de moi: celui des souffrances, des fantasmes et des envies

lundi 30 novembre 2009

dans ma valise...

Comme un joli papillon me demandait sur ce blog de l'emmener sur la route avec moi dans ma valise, c l occasion de préciser ce que j'emmène (ou pas) dans ma valise...

Voyager... Voyager c pour moi, aller découvrir, aller rencontrer (même si je suis super timide), aller explorer, un ailleurs, un autre monde, une autre histoire, une autre civilisation...
Et la seule façon que j'ai trouvé c d'essayer de plonger, de m'y faire accepter, de ne pas être un spectateur qui va au cirque ou au cinéma mais d'y être acteur. Alors pour ça, j'y vais nu...ou plutôt pas tout à fait, car nous ne sommes jamais nus, car qd nous rencontrons l'autre, quel qu'il soit, notre histoire est là, notre image aussi. Où que nous soyons, nous ne sommes pas que nous, mais aussi toute l'image du "blanc", du "riche", etc... Reste que j'essaie d'exister le plus possible comme individu d'une part et, d'autre part, d'avoir le moins d'éléments "parasites" entre ce lieu, ce peuple, ces gens que je découvre, que je visite et moi.
Cela est non seulement difficile mais de plus totalement vain. Reste que pour ne pas moi même avoir la tentation de me replier dans mon cocon, j essaie d'emmener le moins de chose possible. Cela veut dire le moins de choses matérielles: petit sac, peu d'habits (après tout, y a souvent des choses sur place), pas d'appareil photo (en tous cas, sorti que dans des cas précis)...
Cela veut aussi dire souvent partir seul.
Comme on a qd meme besoin de ce cocon, de cet endroit où l'on est seul, où, surtout, l'on est soi, le refuge est alors le carnet, le carnet où l'on écrit pour soi, pour l'autre que l'on a laissé, loin...

C aussi, pour moi, un moyen à la fois de faire le point sur ce que je ressens pour celui que j'ai laissé (qd mes pensées s'envolent elles? pour raconter quoi? comment?, etc) et d'autre part m'obliger à découvrir, à se poser des questions, à aller au delà de l'image du premier abord car écrire c aussi faire une première analyse.


Reste que partir en "résidence" en un seul lieu, "faire des traversées" ou partir pour travailler sont des choses qui n'ont rien à voir et au cours desquelles la relation à l'ailleurs est complètement différente. Reste aussi qu'être seul, en groupe (même petit) ou en couple sont encore des choses toutes très très différentes.

Mais aussi différentes soient elles, aussi diverses dans ce qu'elles apportent et dans les rencontres que l'on y fait, je sais que chacune de ces façons de voyager me rend chaque jour plus riche et plus fort, que chacune d'entre elle remplit ma valise de ces choses essentielles qui ne nous quitte pas

mercredi 25 novembre 2009

une demoiselle est née

Je suis allé rendre visite à la petite A (et à sa maman), un petit bout de chou de qqs jours, toute mignonne, même si dormir n'a pas l'air d'être sa préoccupation principale pour l'instant. Ce joli bébé fait partie de ceux dont la probable future naissance m'avait fait fuir il ya qqs années (pas facile de se dire que dans les 2 années qui viennent toutes ses ex vont connaitre les joies de la maternité).
Pourtant même si j'avais redouté cette grossesse, j'ai vu plein de fois cette future maman pdt sa grossesse et notre relation n'en a pas été affectée outre mesure. Nous avons réussi à rester proches (même si ces derniers temps nous ne sommes plus aussi proches qu il y a 1 an) et je l'ai vécu comme j'avais vécu la grossesse de ma soeur.
Alors ce bébé j'avais envie de le voir aussi ;-)
Jy suis allé et c'était bien.
J'étais bien, calme, dans cet appart, propre, organisé, calme. Je me suis posé dans le canapé et j'ai regardé V. et sa fille, j'ai regardé la petite A téter, pleurer.J'ai discuté aussi avec la soeur de V.
J'étais là, posé, bien. Tout ça semblait couler de source, une grande sérénité se dégageait.
Je ne disais rien mais je ne m'ennuyais pas, je ne voyais pas le temps passer. Je me sentais à la fois extérieur, spectateur mais en même temps, c'était bien.
J'aurais juste aimé que ça dure, ce sentiment d'être dans un cocon, où rien ne peut arriver. Mais je n'étais pas chez moi et le bureau m'attendait. Alors je suis parti, serein et content, heureux d'avoir vu la petite A et en ayant passé un bon moment.
Merci à vous, mesdemoiselles

dimanche 22 novembre 2009

enfants

Hier j'ai mangé avec des couples d'amis que je connais depuis des années, avec qui j'ai un vrai passé fort. Leurs enfants étaient présents, soit physiquement soit par intermittence soit dans les conversations: 2 enfants le midi, bcp le soir... Il y a qqs années et jusqu'à il y a qqs mois, je serais sorti de là déprimé en me disant "pourquoi pas moi?"...
Là, je me suis simplement senti bien avec les adultes et étranger à leur histoire de parents, sans que cela ne me gène (pas eu trop de moments où la converation n'a concerné que les enfants car là ça devient insupportable).
Avec plutôt une relation saine avec les enfants: distant mas affectueux et sympa.
C'est assez agréable en fait d'être le "tonton" de pleins d'enfants sympas ;-) J'aimerais juste parfois pouvoir donner mon avis sur l'éducation de certains d'entre eux.

mercredi 11 novembre 2009

hors du monde

Ce matin, nous avons été convoqués par le représentant de la France (Consul General, svp) pour assister à la cérémonie du 11 Novembre au consulat. Nous étions 4 (les représentants de LA société pétrolière française, que nous ne nommerons pas, ayant jugé inutile de se présenter): le consul, son adjoint en charge des ONG,F, le représentant du groupe Bolloré et moi-même. Qd nous sommes arrivés au consulat, fausse manip: le drapeau venait d'être détaché du mat... Et évidemment, pas d'échelle... Alors on a grimpé sur le toit de la voiture du consul, puis F a grimpé le long du poteau comme le long d'une corde et a rattaché la corde permettant de hisser le drapeau. Le consul a fait un discours de qqs seconds en mémoire aux anciens combattants, puis hissé le drapeau. Puis une minute de silence.
A 4, là, devant ce drapeau français, dans le jardin d'une maison décati avec une clôture en bambou, au milieu du Sud Soudan, j'ai juste eu l'impression d'être dans un autre monde....

lundi 9 novembre 2009

Envie de découvrir...

Ca fait 2 jours que je suis à Nairobi et je suis à peine sorti de ma piaule d'hotel: Internet et un peu de lecture au bord de la piscine auront été mes principales activités du WE...Alors qu'à 2 pas (allez, 5km), m attendaient les girafes, les rhino, les zèbres, les gazelles et les babouins du National Parc of Nairobi!!!!

Et dire qu'il y a 12 ans je hurlais, à Nairobi déjà, contre les copains qui voulaient dormir dans des vrais hôtels ou se prendre des journées farniente alors que pour moi le monde était là à nos portes et qu'il fallait aller le découvrir...


Je suis devenu con? vieux? blasé? fainéant? ou tout ça à la fois?

samedi 7 novembre 2009

que la Terre est belle...et si variée

Ce matin, j'ai fait un vol Dubaï Nairobi...et j'étais à coté du hublot. Et honnêtement j'ai trouvé ça féerique. D abord Dubaï puis surtout Abu Dhabi. Bien sûr il y a le coté building au milieu du désert, mais ce qui m'a le plus marqué c le coté Venise... Car Abu Dhabi est sur ile de sable au milieu d'une lagune et du coup il se dégage une véritable impression de fragilité. Du sable d'un coté, la mer de l'autre, au milieu un dédale d'iles de sables dont tu te demandes si elles flottent ou pas, des chenaux turquoises, des canaux qui coupent les iles et donnent encore plus une impression de fragilité et là au milieu, les buildings d Abu Dhabi dont tu te demandes vraiment s'ils ont des fondations. Abu Dhabi dans le sillage de Venise et Amsterdam, je ne l'avais jamais conçu comme ça mais aujourd'hui c ça que j ai vu.
Et puis le Rub Al Khali, le Quart Vide, fidèle à son nom: du sable du sable du sable pendant quasiment 2 heures. Des cordons de dunes toujours aussi belles et angoissantes.
Puis la première route, annonciatrice du Yemen. Encore un peu de sable et soudain les premiers rochers apparaissent, surgis d'on ne sait trop où mais remplissant tout à coup tout l'espace, noirs puis ocres mais toujours déchiquetés. Et des maisons se distinguent, très nombreuses, regroupées en villages escarpés: ce sont donc bien là haut, dans ces montagnes, dans ces vallées profondes et ces sommets inaccessibles que l'homme arabe, à l'exception de qqs bédouins du désert, s'est installé de façon durable. Un petit survol d'Aden et de ses plages, pleines de souvenirs pour moi, et ça y est c l'océan indien.
Mais cela ne dure pas, et qqs pages de lectures plus loin, nous voilà déjà à Djibouti si semblable à Aden -sa soeur jumelle en "Rimbauderie": écrasée par le soleil et la chaleur. Des cailloux, noirs, et des sables, dorés, autour d'une mer dont on se demande si elle est vraiment rafraichissante.
Et puis très vite s'enchainent la Somalie et l'Ethiopie. L'Afrique est là, avec ses terres rouges. Ce coup ci on a changé de monde, ça y est. L'aridité s'estompe (même si ce n'est pas la forêt tropicale non plus), les arbres apparaissent, des terres dont on pressent qu'elles doivent faire des pâturages riches les bonnes années sont occupées par des vaches.
Enfin, les plateaux kényans: des fermes éparses sur cette terre rouge et verte: on est bien loin des villages resserrés des montagnes escarpées du Yemen ou des buildings d'Abu Dhbai... Encore qqs minutes à survoler les girafes du Nairobi National Park et ça y est, on atterrit...
Mais quelle était belle la Terre cet après midi, vue de 10 000m au dessus du sol...

mercredi 4 novembre 2009

bizarre...

hier j avais une réunion, comme ça m arrive assez souvent, sur les lieux de mon ancien boulot. Et pour la 1ere fois depuis très longtemps, je savais que je ne croiserai aucune ex dans les couloirs. C'était vraiment une drôle de sensation. A la fois serein mais du coup, ça manquait aussi un peu d'excitation!

lundi 2 novembre 2009

une certaine forme de bonheur

Ca a commencé vers 14h: on est descendu à la cave avec des potes. Ils avaient amené des huitres, de la charcut et du fromage. On a commencé par du St Véran 2000, un peu passé.Puis du Pouilly Fuissé 99: il avait un peu mieux tenu...Et puis et puis les bouteilles se sont enchainés: Chateauneuf (rouge et blanc), Morgon, Savagnin, St Emilion, Graves, Cahors,Gevrey Chambertin... en tout 12 bouteilles à 4 puis 3..
Mais on a pris notre temps: on a commencé à 14h et terminé à 1h30...
Pas trop bourré, juste bien...

On etat vraiment bien ...Et là où ça a fait vraiment plaisir c qd les copains/collègues ont dit que les endroits où on les avait envoyés, ça resterait des expériences inoubliables, que meme si ct dur, ça avait été génial...Pour moi, ca a été une vraie bouffée de bonheur d'entendre ça, de se dire que ct pas que pour moi que je m'étais battu, que ce choix d'envoyer une mission dans ces coins pourris, il fallait le faire... Vraiment rassuré, quoi (même si ça n'enlève rien au questionnement sur els choix personnels)...

Du bon vin, de la bonne bouffe, des potes... Un vrai instant de bonheur quoi...
Manquait bien une présence féminine...mais en même temps, alors que j'y pensais, un peu fatigué, j'ai pas pu m'empêcher de penser que s'il y avait eu parmi nous une charmante présence féminine nous n aurions pas pu nous empêcher de faire les coqs et les choses n'auraient pas été si simples...